Je suis pas loin, je suis là (http://penserclasser.fr/)
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Désormais, il faudra aller sur http://penserclasser.fr/ pour me lire et commenter. Et passer commande d’articles et de sujets à traiter (bah oui, rien de tel que des questions pour bien raconter/retenir les choses).
Je ne suis pas sûre que j’ai réussi à embarquer les abonnés-par-mail au blog, alors je vous prie de bien vouloir vous réabonner par mail puisque c’est la façon que vous préférez (et je vous comprends) sur le nouveau site…ou alors vous me faites signe, et je le fais pour vous.
À très vite. Genre, très très vite, dès que j’ai bouclé un article qui traine depuis le 9 janvier concernant le film Pourquoi les femmes sont-elles plus petites que les hommes à voir absolument ce vendredi sur ARTE (ou dans les 6 jours qui suivent).
Merci à Samy Rabih qui m’héberge désormais.
Plutôt que de remettre à jour ma sélection de liens et de sources entre mai et juillet 2013, voici de nouveaux liens/articles/etc.
Dans les très grosses lignes, pour faire simple (et rapide).
[Mardi 17 décembre] [Début de la crise actuelle] Des policiers ont débarqué chez une cinquantaine d’hommes d’affaire et les fils de 3 ministres. Ils ont « découvert » (mise à jour samedi 28 déc.) chez Süleyman Aslan, le directeur général de Halkbank, une importante banque publique (qui est une des 2 habilitées à envoyer de l’argent vers l’Iran, voir l’explication du montage compliqué ici) des grosses sommes d’argent dans des boîtes à chaussures. Pas moins de 4,5 millions de Dollars. Pas mal, hein ?
[Semaine du 17 au 24] [Erdogan, la riposte] La défense (attaque) du premier ministre (PM) R.T. Erdoğan (RTE) a été double :
Par État dans l’État il désigne les hommes de Fethullah Gülen, « une confrérie musulmane » très particulière (voir les articles de fond ci-dessous). Depuis, tous ces discours accusent la justice de vouloir trop d’indépendance, voire de vouloir écraser le politique/l’exécutif. La séparation des pouvoirs, c’est pas son fort, il faut dire.
Par complot international, il vise en général Israël, les États-Unis, etc. Usual suspects.
[Samedi 21 décembre] Rassemblement à Kadiköy (Istanbul). Prévue avant les événements, la manifestation concernait la défense d’Istanbul, des espaces verts, des logements sociaux, de préserver les quartiers d’une gentrification forcée etc. Mais évidemment les slogans et les boîtes à chaussures font référence au récent scandale.
[Mercredi 25 décembre] Deux des 3 ministres (Ministre de l’économie Zafer Caglayan, Ministre de l’intérieur Muammer Güler) dont les fils sont directement impliqués dans les affaires de corruption ont démissionné. Le 3ème (Erdogan Bayraktar, le plus proche du PM) ne l’a fait que quelques heures plus tard, sous la pression du premier ministre dit-il, et en précisant que le PM aussi (surtout ?) devrait démissionner. Choquant.
[Jeudi 26 décembre] [Le procureur en charge du dossier corruption est viré] Le procureur Muammer Akkaş a fait une déclaration écrite à la presse, que la justice était sous pression, que des preuves étaient dissimulées/détruites (à cause de fuites organisées vers la presse), que ses ordres (de réquisition, d’arrestations, etc.) n’étaient pas appliqués par la police, et…qu’il était viré ! Le dossier de corruption est ainsi passé dans les mains du procureur général d’Istanbul (Başsavcı) Turan Çolakkadı. Ce dernier s’est empressé de dire à la presse que M.Akkaş racontait des bobards, et qu’aucun des 200 procureurs du rang de Akkaş ne pouvait ouvrir de procédure sans en référer à lui. Bonjour l’ambiance chez les procureurs.
[Jeudi 26 décembre] [Remaniement ministériel] Le PM remplace 10 ministres, soit le tiers du gouvernement.
Le fils du PM aussi est recherché. Mais introuvable. #Wokay.
[Vendredi 27 décembre] Réunion et déclaration du Hakimler ve Savcılar Yüksek Kurulu, sorte de haute cour des juges et des procureurs (22 membres) dont le président est le ministre de la justice : la justice n’est plus indépendante, ça va pas du tout. En gros. Réponse du PM, en substance : « Si j’en avais les moyens, je jugerai cette cour car elle a commis une grosse faute. Alors qui va la juger ? Le peuple va la juger ! » Tout va bien.
(mise à jour dimanche 29 déc.) « Annulation par le Conseil d’État du décret qui met fin au secret de l’instruction » (France Culture).
Alors que l’AKP, parti au pouvoir, et le mouvement de Gülen étaient en bons termes et faisaient (voir le soutien de Gülen à l’AKP lors des élections depuis 2002), pourquoi ce soudain revirement ?
Deux principales hypothèses sont avancées par les observateurs, comme on dit.
1. Le gouvernement AKP vient de signer en mars 2013, un cessez-le-feu avec le PKK, bras armé du mouvement kurde, mettant fin à une guerre de près de 30 ans. Le mouvement de Gülen, plus nationaliste (ou pour une autre raison ? Les différends entre Gülen et Erdogan ne sont pas clairs pour moi), s’est montré critique contre ces accords, voire s’y oppose. A donc ainsi montré son désaccord en mettant le gouvernement dans l’embarras.
2. Le gouvernement a récemment entamé une procédure visant à la fermeture des dershane, écoles privées de préparations aux examens nationaux [mais pourquoi ?], or ces écoles sont largement détenues par le mouvement Gülen et constituent donc une source de financement importante pour eux. De la même façon que dans la 1ère hypothèse, ils auraient voulu montrer leur force.
http://www.livestream.com/revoltistanbul
[TR] http://www.halkizbiz.com/gundem/istanbullular-yagmaya-talana-karsi-yeniden-taksimde-h6080.html (live + actus en direct)
[TR] http://www.livestream.com/revoltistanbul
[TR] Hürriyet http://webtv.hurriyet.com.tr/hurriyettv-canli-yayin.aspx
[TR] Capul TV http://capul.tv/ (ça parle beaucoup en turc) (il faut cliquer sur le lien en haut à gauche de l’écran noir, sous Mac, ça lance QuickTimePlayer…)
[TR] @15MBcn_int (photos de la manifestation)
[TR] @sendika_org (et notamment les photos : https://twitter.com/sendika_org/media)
[TR] @TaksimDayanisma, « Solidarité Taksim », le compte officiel de la coordination de 128 assos structures organisatrices des manifs depuis mai ; ont appelé à un rassemblement à 19h ce soir à Taksim « pour user de notre droit démocratique à faire une déclaration de presse pacifique et publique contre les pillage, la corruption, les saccages, la violence » (traduction à la volée par moi) :
Yağmaya, yolsuzluğa, talana, şiddete karşı demokratik hakkımız olan barışçıl ve kitlesel basın açıklamamızı yapmak için 19.00da Taksim’deyiz
— Taksim Dayanışması (@taksimdayanisma) December 27, 2013
Puis, devant la violence de la répression policière à l’accueil des premiers arrivants, ont déclaré (via Twitter) qu’aucune déclaration ne serait faite avant la fin de la violence policière :
Taksim Dayanışması şiddete karşı sokakta direnmektedir. Polis şiddeti durdurulmadan açıklama yapılmayacaktır.
— Taksim Dayanışması (@taksimdayanisma) December 27, 2013
Puis ont rappelé que « l’article 34 de la Constitution turque permettait à quiconque de se réunir et de manifester, sans autorisation préalable, sans armes et sans violence » :
“Anayasa Madde 34. – Herkes, önceden izin almadan, silahsız ve saldırısız toplantı ve gösteri yürüyüşü düzenleme hakkına sahiptir.”
— Taksim Dayanışması (@taksimdayanisma) December 27, 2013
[TR] @TaksimGeziParki koruma ve güzellestirme dernegi
[TR] @ayagakalktaksim qui veut littéralement dire « Lève toi Taksim », « un des comptes principaux de la résistance, ne publie aucune info non certifiée » (pas mal de photos)
#direngeziparkı #occupygezi #direntürkiye #Taksim #Istanbul #occupyIstanbul #OccupyTurkey
[TR] https://www.facebook.com/www.sendika.org
[FR] Entre mysticisme et politique, le mouvement de Fethullah Gülen en Turquie par Bayram Balci, le 25 octobre 2013, sur le site du CERI de Sciences Po, clair malgré quelques fautes de français http://www.sciencespo.fr/ceri/fr/content/entre-mysticisme-et-politique-le-mouvement-de-fethullah-guelen-en-turquie
[EN] Fethullah Gülen’s Hizmet movement http://www.bbc.co.uk/news/world-13503361
[FR] Qu’est-ce que la néo-confrérie Gülen, Etat dans l’Etat turc, et épine dans le pied d’Erdogan ? par Ariane Bonzon, journaliste, le 23 décembre 2013 http://www.slate.fr/story/81495/gulen-etat-turquie-erdogan
[EN] The Filth in Erdogan’s Closet, by Andrew Finkel, 27 dec. 2013 http://mobile.nytimes.com/2013/12/28/opinion/the-filth-in-erdogans-closet.html?from=opinion
[EN] Turkey fraud probe: Tip of the iceberg?, 27 dec. 2013 http://www.aljazeera.com/programmes/insidestory/2013/12/turkey-fraud-probe-tip-iceberg-2013122773052727565.html
[EN] Corruption Scandal Is Edging Near Turkish Premier, by Tim Arango, 25 dec. 2013 (complet, long) http://www.nytimes.com/2013/12/26/world/europe/turkish-cabinet-members-resign.html
[FR] [radio] La matinale de Marc Voinchet sur France Culture du lundi 30 décembre portait notamment sur les récents événements en Turquie, avec la participation de Dorothée Schmid et Jean-François Bayart. À écouter ici ( 7h40/7h56) et ici (8h19 et 8h30) (et entre les 2, le très contournable Brice Couturier qui explique en quoi le modèle turc a du plomb dans l’aile)
Merci à @SamyRabih pour sa précieuse aide pour rassembler ces liens et me soutenir le moral à distance.
Hier dans l’émission Place de la toile sur France Culture, nous avons entendu l’ami Jean-No se livrer à son autobiographie numérique, « exercice un peu étrange de l’autobiographie numérique, où il s’agit de raconter sa vie sous l’angle de sa relation aux ordinateurs, à l’informatique et à l’Internet, bref au numérique. »
C’était tout à fait intéressant. De l’attendu, du moins attendu, des détails sur l’enfance de Jean-No, de la relation à son père, des Science et Vie qu’ils lisaient en famille, son 1er ordi, le nombre d’ordis chez lui, son boulot de programmeur plus qu’artiste, d’aideur plus que d’auteur.
Nous avons aussi appris à l’occasion, de l’aveu de Xavier de la Porte (@xporte sur Twitter), que cette rubrique de l’émission n’a pour le moment invité que des hommes (« Le point commun de tous ces gens (en plus d’être des hommes, ce qui ne m’honore pas, je le confesse… « ). De fait de cet aveu, je ne peux plus vraiment faire un procès à @xporte (chez moi, faute avouée est à 200% pardonnée ; tandis que faute pas avouée, je suis très énervée), mais je voulais comprendre quand même.
Alors je lui ai demandé via Twitter comment ça s’était exactement passé :
Bonjour @xporte (et @thibnton?), qu’est-ce que vous a motivé à n’inviter que des hommes dans votre rubrique Autobiographie numérique ?
— squintar (@squintar) 7 Décembre 2013
La liste des invités, d’après la page du tag « autobiographie numérique » , dans l’ordre anté-chronologique : Daniel Schneidermann, François Bon, André Gunthert, Tristant Nitot, David Dufresne. Je ne sais pas si je les aurais qualifiés de « personnalités connues de l’Internet français, sans l’être forcément du grand public. » J’ai l’impression que Daniel Schneidermann est surtout un personnage connu de la télé (le bon vieux Arrêt sur image sur la Cinquième (puis France 5) de 1995 à 2007, puis sur internet depuis que la chaîne a arrêté l’émission) et des journaux (Le Monde avant d’être viré sous prétexte d’un article qui demande à la rédaction de répondre aux attaques de Péan et Cohen ; puis Libération depuis) (pour en savoir plus, la page WP de Daniel Schneidermann), plus que de l’internet mais chacun doit avoir sa propre perception, en fonction notamment de son âge et de sa pratique de ces différents médias.
Jean-No serait donc le 7ème invité. Cette rubrique n’est pas encore trop vieille, et l’animateur a l’air de demander de l’aide :
@squintar @tetue Que des hommes par facilité. Mais @Jean_no peut en témoigner, je suis avide de conseils sur des femmes à inviter.
— Xavier de La Porte (@xporte) 7 Décembre 2013
…alors aidons-le ! Mais en attendant que @xporte nous dise comment ça s’est passé exactement, je me suis mis à sa place : comment j’aurais fait si je devais trouver des invités intéressants à mon émission ?
On peut demander aux invités. Rien de tel que la co-optation. Les gens se sentent valorisés, de faire partie d’un club sélect. Je suis sûre que Daniel Schneidermann, François Bon, André Gunthert, Tristant Nitot, David Dufresne ou Jean-Noël Lafargue ont plein de noms à conseiller chacun s’ils y mettent un peu de bonne volonté (qui oserait en douter ?).
On peut demander sur Twitter. On est plein. On aime le numérique. On RT. On crowdsource.
On peut demander aux associations et réseaux informels. Par exemple à Girlz in web « réseau des professionnel-le-s du digital et des nouvelles technologies. »
On peut demander sur les chan IRC. Y en a plusieurs de féministes, forcément plein qui parlent de numériques ou de ses différentes sous-catégories (art numérique, littérature numérique, etc.)
On peut assister à des événements concernant le numérique/le web/l’informatique, à La Cantine, conférences, on peut lire les rubriques techno des journaux/contacter les journalistes, on peut aussi naviguer de liens en liens (effet boule de neige).
[insérer ici d’autres idées que j’espère voir en commentaires]
Y a des femmes au Conseil National du Numérique
Au Conseil National du numérique, sur les 4 membres du bureau, il y a 1 femme. Valérie Peugeot.
Mais sur les 25 autres membres, 13 sont des femmes : Nathalie Andrieux, Virginia Cruz, Marylène Delbourg-Delphis, Marie Ekeland, Virginie Fauvel, Audrey Harris, Laurence le Ny, Sophie Pène, Nathalie Bloch-Pujo, Lara Rouyrès, Cécile Russeil, Nathalie Sonnac, et Brigitte Vallée. Ça laisse le choix.
Y a des femmes chez Silicon Sentier
Chez Silicon Sentier, « Association parisienne, soutenue par la ville de Paris, regroupant des sociétés en technologies open source, réseaux, le Web ou la mobilité. »
Membres du CA : 4 femmes (0 membres d’honneur, et seulement une trésorière au bureau…). Mais la déléguée générale est Marie-Vorgan Le Barzic (absente de la page Gouvernance et statut…)…
Y a au moins Albertine Meunier
Y a au moins Sylvie Tissot, voir Anabole
et même que vous en lisez une
Y a au moins @MarLard et ça a fait beaucoup de bruit y a pas si longtemps que ça
Y a au moins Clémence Magnien au LIP6 à Paris
Y a au moins Claire Lemercier, voir sa page de profil au CSO et sur Wikipédia
P.S. Croyez-moi j’aurais préféré ne pas avoir à écrire cet article. J’aurais préféré que la question ne se posât pas du tout, ou que des hommes aussi se sentent concernés. Mais voilà, il faut donc en 2013 encore et toujours être féministe. Féministes tant qu’il le faudra. Merci quand même aux garçons à qui j’ai demandé des noms et qui m’en ont trouvé quelques-uns, très vite. Je les laisse finalement les ajouter en commentaires :)
P.P.S. Et puis pourquoi je fais/on fait le boulot de documentaliste à titre gratuit ? Sortir de la facilité, c’est aussi du boulot.
P.P.P.S. Inviter des femmes dans ces occasions, c’est faire qu’il y ait plus de « personnalités connues de l’Internet français ». #CercleVertueux
L’Open Access Week, ou semaine du libre accès, c’est, selon le site OpenAccessWeek.org « A global event, now in its 6th year, promoting Open Access as a new norm in scholarship and research. »
On voit dans la page About qu’il est attendu principalement que ce soient des financeurs de la recherche (l’ANR ou le MESR en France ?), des chercheurs, des administrateurs de la recherche, des éditeurs, des étudiants et des bibliothécaires/documentalistes qui l’organisent. D’après la page Wikipédia du projet, ce sont 2 associations américaines qui ont lancé le concept en 2007.
En France en 2013, l’Open Access Week s’est résumé en 1 événement à la FMSH (Paris), 1 à l’EHESS (Paris), 1 événement à l’UPMC (Paris) et 2 événements hors de France. Donc rien à l’échelon national, un événement principalement parisien.
Au premier abord, j’aurais pensé qu’en France un tel événement devrait être organisé par un collectif d’institutions/labos/unités de recherche, du type de ceux à l’origine de la pétition I Love Open Access.
Au lieu de ça, en France, l’OAW 2013 a été organisé par MyScienceWork (MSW), une entreprise qui enferme des articles en accès ouvert derrière une barrière d’inscription. Cela avait d’ailleurs déjà été relevé au mois d’août dernier par un documentaliste sur Twitter :
Both @ResearchGate and @MyScienceWork undermine #OpenAccess: Before downloading documents you’re bugged to register / login.
— Lambert Heller (@Lambo) August 23, 2013
Cerise sur le gâteau, cette entreprise (MSW) initialement crée en France a récemment installé sa domiciliation fiscale au Luxembourg « tout en ayant une filiale à Paris » (pas forcément pour de l’exil fiscal, le Luxembourg est un beau et généreux pays : il a par ailleurs investi entre 1,2 et 1,5 millions d’euros selon les sources de MSW)
La crème sur la cerise sur le gâteau, ce sont les partenariats publics établis. D’après les logos en bas de page d’accueil,
l’événement a pour partenaires de nombreux organismes publics et para-publics prestigieux :
– OpenEdition, portail de ressources électroniques en SHS qui regroupe les 4 plateformes : (i) OpenEdition Books (livres), (ii) Revues.org (revues et livres), (iii) la plateforme de blogs Hypothèses (blogs de recherche) et (iv) Calenda, calendrier en libre accès de l’actualité de la recherche en SHS). L’ensemble est développé par le Centre pour l’édition électronique ouverte (le Cléo), un centre mixe CNRS-Université de Marseille-EHESS
– Le consortium Couperin, « de négociation et d’expertise des ressources documentaires électroniques de l’enseignement supérieur et de la recherche français. » (définition WP)
– Les Universités Pierre et Marie Curie (Paris) et du Luxembourg,
– L’URFIST, le service inter-académie de formation à l’information scientifique et technique,
– Le CCSD, unité propre de service du CNRS, qui développe dans l’esprit du libre accès les archives ouvertes Hal, la plateforme TEL (thèses en ligne) et Médihal, ainsi que la plate-forme Sciencesconf.org,
– EDPSciences, une maison d’édition,
– L’Institut français, établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) qui a pour mission la promotion de l’action culturelle extérieure de la France
– La FMSH, Fondation Maison des sciences de l’homme, de statut associatif à sa création, mais fondation depuis l’année suivante [mise à jour le 16 nov. 2013, note 1], et servant un peu [mise à jour le 16 nov. 2013:] beaucoup de soutien et de coordinateur à de nombreux projets internationaux [mise à jour le 16 nov. 2013:] et pas seulement :)
– L’EHESS, École des hautes études en sciences sociales, de statut « grand établissement » de recherche et d’enseignement supérieur.
Enfin, le pompon sur la crème sur la cerise sur le gâteau, c’est que le site web de la semaine de l’OA en France (http://www.mysciencework.com/open-access-week) est hébergé chez MSW, au lieu d’un nom de domaine « neutre » et rassembleur où tous les partenaires puissent se reconnaitre, et c’est donc seulement cette entreprise qui a bénéficié du trafic généré par cet évènement.
Cela pose de nombreuses questions (je vous fais une synthèse de mes questions et de celles vues ici et là) :
[1] Est-ce que c’est MSW qui, partant de l’observation que les acteurs institutionnels légitimes n’arrivaient pas à se bouger, a décidé de proposer quelque chose et a ensuite réussi à les fédérer, ces derniers étant trop heureux de faire quelque chose « clés en mains », à moindre frais ; ou est-ce qu’une ou plusieurs de ces institutions a fait appel à la boîte, hors toute procédure adéquate, pour leur suggérer d’organiser la semaine, les assurant de leur soutien comme partenaire ? Les quelques questions posées en privé et sur Twitter à certains protagonistes n’ont pas permis d’y voir plus clair. Mais en privé, 2 sources indépendantes et proches de l’affaire, comme on dit, ont affirmé que l’EHESS était demandeur. Cette rumeur est démentie par un tweet assez étonnant [précision le 16 nov. 2013 : étonnant non pas pour le démenti, que je prends extrêmement au sérieux, mais sur l’appel personnel à l’organiser. Comme si là était le sujet.] de Pierre Mounier :
@squintar Personne n’a rien « confié » à personne. Tu aurais pu te proposer pour l’organiser. Dommage que tu ne l’aies pas fait.
— Pierre Mounier (@piotrr70) November 1, 2013
[2] Comment se fait-il que ces prestigieux acteurs de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’édition libre en France ont-ils eu « besoin » d’une entreprise franco-luxembourgeoise (MSW) pour organiser l’Open Access Week à Paris en 2013 ? Que l’entreprise franco-luxembourgeoise ait souhaité ces partenariats se comprend aisément, mais comment EHESS et FMSH ont-ils pu accepter un tel partenariat ? Par faute d’argent ? Par faute d’idée ?
[3] Enfin on peut se demander comment la décision du partenariat a été prise au sein de chacune des institutions sus-citées de demander/accepter d’engager des institutions publiques françaises dans une initiative privée franco-luxembourgeoise dont le fonctionnement est en contradiction avec les principes mêmes de l’open access ?
De façon cohérente (mais étonnante quand on voit la suite des événements), certains partenaires ont d’ailleurs affiché leur soutien (parfois individuel) à la semaine et le site MSW (en plus du logos sur la page), prêtant donc encore une fois de leur légitimité à l’opération :
L’open access week à Paris ! Inscrivez-vous! Allez-y ! http://t.co/IlgQqwZc5z #iloveoa
— Marin Dacos (@marindacos) October 14, 2013
Les modèles économiques de l’OA http://t.co/AF594gqhUa @piotrr70 @MyScienceWork
— OpenEdition (@openeditionsays) October 7, 2013
De son côté, Stéphane Pouyllau (SP), directeur-adjoint d’Huma-Num, la très grande infrastructure pour les humanités numériques, a été invité par MSW pour parler de digital humanities (humanités numériques en français) au cours de la semaine de l’OA. Il a accepté et cela lui a permis de découvrir la plateforme de l’entreprise en question. Cette découverte a été pleine de surprise et il en a tiré un article très complet, qui offre notamment une session de consulting gratuit à l’entreprise qui saura, espérons-le, en tirer tous les bénéfices (plein de conseils à implémenter, 3 ans après avoir commencé à travailler sur la plateforme. Il n’est jamais trop tard pour se poser les bonnes questions et bien faire).
Explorons les limites de l’open access ?http://t.co/i6vUuMFl28 #openaccess #lapailledansloeilduvoisin
— Stéphane Pouyllau (@spouyllau) October 30, 2013
puis
Déjà certains liens de @MyScienceWork ne propose pas le télécharg. alors que le document est en ligne sur @hal_fr http://t.co/zyBg432iMr
— Stéphane Pouyllau (@spouyllau) November 1, 2013
et
.@piotrr70 Academia & Researchgate te propose de déposer chez eux mais @MyScienceWork « aspire »-t-il les PDF pour les stocker chez eux ?
— Stéphane Pouyllau (@spouyllau) November 1, 2013
SP ne mâche pas ses mots, il dit notamment que « le moteur de recherche de MSW […] – tout en se réclamant de libre accès […] – en malmène largement les principes ; voir construit son projet en privatisant de la connaissance en libre accès. »
et plus loin
« je trouve ces pratiques malhonnêtes et je dis qu’il s’agit de la privatisation de connaissances en libre accès. »
Donc, nous aurions 2 réseaux socio. qui concurrence directement @hal_fr et un qui le pille ? @piotrr70 @marindacos @laurentromary #mybuiness
— Stéphane Pouyllau (@spouyllau) November 1, 2013
De son côté, Marin Dacos et n’hésite pas à parler de « vol » dans son commentaire du billet de SP et va jusqu’à dire :
« Avaler et republier des contenus qui ne sont pas placés en licence libre, c’est illégal, c’est du vol, pur et simple. Cela n’a rien à voir avec une quelconque jeunesse technique du projet. Peu m’importe, pour ma part, que les fichiers soient dans une zone d’accès restreinte aux membres. Ce qui doit cesser immédiatement est la republication sans autorisation des articles.
Il n’y a pas de rdv avec HAL qui tienne. A ma connaissance, les auteurs n’ont pas cédé à HAL une licence leur permettant de céder à leur tour les articles à un tiers, sous droit d’auteur ou sous licence libre. En l’absence de mention particulière, les articles appartiennent à leurs auteurs et à leurs auteurs seulement. »
Le billet de SP rencontre pas mal d’échos, à en juger par les riches commentaires et le fait qu’il est soit repris sur Twitter. Par Hubert Guillaud :
Du moissonnage, des métadonnées et des conditions de réutilisations de l’open archive : http://t.co/RmFcf5UjdP @spouyllau vs @MyScienceWork
— hubert guillaud (@hubertguillaud) October 30, 2013
Par @Calimaq :
A été commenter chez @Spouyllau sur la question de la « privatisation » du libre accès : http://t.co/BGGnB3NXhf Débat important
— S.I.Lex (@Calimaq) November 1, 2013
Des réponses de MSW commencent à arriver, mais elles sont largement insuffisantes et « locales »:
@Cecile_Do Notre réponse est en attente de validation par @spouyllau Des développements sont justement en cours concernant cela
@marindacos ns en sommes conscients & ne pouvons ns laisser accuser de vol. Nous demandons tjs et supprimons si demande. Ns faisons au mieux
— Virginie Simon (@virsimon) November 1, 2013
(Rappel de la rédaction : l’entreprise travaille sur le projet depuis 3 ans. Et le site n’est plus en version béta depuis cet été déjà…)
À cette occasion, les langues se délient plus généralement sur l’outil proposé par MSW et par les événements de l’OAW, voir par exemple :
Etudiante, j’utilise @mysciencework depuis 1 mois et c’est une catastrophe question fiabilité surtout ! @spouyllau#msw#openaccess
— jh (@jhernal) November 1, 2013
ou
@squintar je pensais que la valeur ajoutée de MSW était ailleurs…. Si c’est juste du pompage de quelques ressources libres non citées :(((
— Mule_du_pape3 (@MuleDuPape) November 1, 2013
ou encore
@squintar@spouyllau j’ai assisté à l’OAW et j’ai haïs la « conf. » sur les réseaux sociaux scientifiques qui était juste une pub pr MSW
— Joh Peccadille (@peccadille) November 2, 2013
ou aussi
@squintar en plus il n’est pas egornomique ce site. Donne pas envie d’y surfer dessus. Punaise.
— Helran (@Helran) November 2, 2013
Tandis que devant les pontes français de l’Open Access (comme Marin Dacos et Stéphane Pouyllau), MSW et ses dirigeants font des courbettes…
@marindacos nous allons mettre liens sources pour chaque article (HAL et autres). Comme je vous l’ai dit dès q c fait je reviens vers vous.
— Virginie Simon (@virsimon) November 1, 2013
et
@marindacos si vous le demandez nous pouvons supprimer de notre base l’ensemble des articles dont vous êtes l’auteur comme celui-ci
— Virginie Simon (@virsimon) November 1, 2013
…ils n’hésitent pas à se lâcher pour les autres qui posent des questions :
@marindacos merci ce débat est nécessaire et passionnant si on enlève de ce dernier les attaques perverses de @squintar contre notre projet
— Virginie Simon (@virsimon) November 1, 2013
ou :
@bianchiniphd a fait un super travail d’organisation ’#OAW@squintar aurait certainement fait mieux #mauvaiseblague cc @spouyllau@piotrr70
— Virginie Simon (@virsimon) November 1, 2013
Bien sûr, il y a çà et là des gens qui se disent choqués par les propos de la dirigeante de MSW :
@squintar@MuleDuPape tout ce qui est excessif est insignifiant … Et critiquer un business model ne relève pas de la perversion !
— Tom Roud (@tomroud) November 1, 2013
ou
@squintar bagarre justifiée : mettre un front-end web semi-verrouillé en pompant hal ou sudoc, c’est limite parasitisme…
— Mule_du_pape3 (@MuleDuPape) November 1, 2013
et
@squintar j’ai l’impression qu’un réseau social spécifique aux chercheurs est animé comme le nord-Niger quand AQMI fait la sieste
— Mule_du_pape3 (@MuleDuPape) November 1, 2013
Les soutiens s’expriment cependant principalement en privé. Pourquoi n’osent-ils pas se montrer en public ? Ont-il peur des représailles ? MSW est-il si puissant et dangereux ?
Y a donc un moment où cela a complètement dégénéré, comme le signale également Stéphane Pouyllau :
Le libre accès et @MySciencesWork ne laissent pas indifférents : emails d’insultes, commentaires passionnés 1/2 http://t.co/lrQzGLhOoz
— Stéphane Pouyllau (@spouyllau) October 31, 2013
Quelqu’un a une explication ? Qu’est-ce que cette gestion calamiteuse de mini-crise ? Quelles leçons doit-on en tirer ?
S’agit-il de « darwinisme entrepeunarial » (comme je l’ai reçu par dm par un ami chercheur : « Elle est en mode Darwinisme entrepreunarial la cheffe. On la critique, elle mord. » ? Je prends les paris que dans les jours qui viennent MSW va prendre des contacts personnels avec Marin Dacos, Pierre Mounier et Stéphane Pouyllau pour essayer de désamorcer le #MSWgate qui n’a déjà que trop duré.
Mon problème n’est personnellement pas avec MSW mais avec la façon dont l’OAW a été mené en 2013 (ou pas, justement) par les institutions publiques impliquées dans l’Open Access : j’attendais plus de sérieux de leur part. Gageons que cet épisode n’est que la base d’un OAW 2014 dans l’esprit initial d’accès ouvert et de collégialité. Ceci dit, il faudrait faire attention car le modèle économique de MSW est basé sur le journalisme scientifique et la « mise en place prochaine d’un compte premium ». Il ne faudrait surtout pas que le travail d’ouverture entrepris par les institutions de recherche françaises finisse sous accès premium pour favoriser un retour sur investissement de l’État luxembourgeois.
P.S. Je n’ai pas pu participer personnellement à l’OAW 2013 malgré une invitation à y parler (au nom de Deuxième labo) donc je ne remets pas du tout en question la mise en œuvre de l’événement mais son insertion dans le tissu public existant et actif de l’Open Access en France.
Notes
1. C’est une lecture trop rapide des premières lignes de la page Wikipédia de la FMSH qui m’a induite en erreur. Et ceux qui me diraient « Mais enfin, ça s’appelle « Fondation… », c’est forcément une fondation », je connais trop bien le cas de la Fondation Sciences Citoyennes, de statut associatif pour m’arrêter à ça.
2. Je ne voulais pas blesser personnellement aucun des acteurs de cette histoire. Apparemment, ça a été le cas. Je les prie de m’excuser. Mais je leur pardonne pas d’avoir laissé des gens m’insulter publiquement sans réagir.
test d’intégration (embed) de tweet : que se passe-t-il si le tweet est effacé ? Et les RT sont-ils comptabilisés ? Autrement dit, l’intégration est-elle dynamique ? Je crains que oui…(ça a aussi des avantages, mais beaucoup d’inconvénients)
tweet test pour embed dans wordpress 13h50 GMT+1
— squintar (@squintar) November 2, 2013
#billet auto-réflexif, insertion d’une capture faite à 14h02, juste avant la suppression du tweet
(pour mémoire)
Capture de la page après suppression du tweet intégré par le code « embed » :
Il y aurait tant de bonnes raisons qui devraient enfin convaincre l’ANR d’ouvrir ses données…j’ai fait le choix de ne donner la parole qu’aux chercheurs (et personnes proches de la recherche) sur Twitter. Quand tant de questions sont sans réponse, et que cela donne naissance à tant de spéculations, la seule solution est la transparence.
Morceaux choisis :
Plusieurs personnes m'ont dit être découragées par le faible taux d'acceptation pour l'ANR, et laissent tomber. L'objectif ANR est atteint.
— Mule_du_pape3 (@MuleDuPape) October 14, 2013
"Ce sont les crédits accordés à l'ANR qui baissent de 80 millions d'euros, celle-ci ne dépensant pas tous ses crédits". Tu te fous de moi ??
— Albertine Proust (@AlbertineP) September 25, 2013
ah bon? "On nous annonce maintenant une disparition des programmes non thématiques de l'ANR (« ANR blanc »)" http://t.co/2GQVi1mFEh
— lazette (@lazette) July 12, 2013
En 2011, le budget pour l'ensemble des programmes STIC de l'ANR était visiblement de 46.4 M€ http://t.co/4jsHiCyIx2
— Nicolas Roussel (@cargamax) May 15, 2013
L'Inra qui lance 1 gd programme sur sécurité alimentaire qd ce thème est 1 des 9 défis de l'ANR, c bien une coîncidence? @TotoroInParis
— Ann V. (@aubordducanal) November 1, 2013
. @MaliciaRogue : "Combien de labos disent publiquement les aides qu'ils reçoivent de l'ANR ou autre ?" #OAW13
— Loïc Rossi (@loic_rossi_pro) October 24, 2013
on prend des paris sur le nombre de lettres d'intention soumises à l'ANR? cc @mixlamalice @BenjAbecassis @BeRewt @Maitre_de_conf
— lazette (@lazette) October 24, 2013
@dmonniaux de toute façon le problème se situe au niveau européen maintenant. L'ANR ne fait que s'aligner sur ces financements. /o\
— Albertine Proust (@AlbertineP) October 23, 2013
Chouette, l'ANR me donne deux jours pour décrire en 5 pages ce qu'on pourrait faire en termes d'outils pour l'évaluation de projets
— Nicolas Roussel (@cargamax) October 23, 2013
Pbs de calcul à l'ANR. Ils attendent 15000 projets, veulent en financer 1500. Veulent faire 60% de succès 1ère phase, 30% 2ème phase. ~3000
— mixlamalice (@mixlamalice) October 20, 2013
@mixlamalice mais l'ANR/lui n'ont pas l'intention de dire ces choses-là publiquement ?
— squintar (@squintar) October 23, 2013
L'ANR, ce sont des millions (?) d'euros qui vont être gaspillés dans des milliers de proposition de projets qui vont être trop vite évaluées
— Mule_du_pape3 (@MuleDuPape) October 6, 2013
@mixlamalice après, il s'agit d'1 #AAP local dont les règles d'attribution feraient passer celles de l'ANR pour de la transparence totale…
— mixlamalice (@mixlamalice) October 4, 2013
viens de recevoir le retour de l'#ANR, plus de 9 mois après soumission, ce qui nous laisse 3 semaines pour préparer le prochain dossier…
— Taly (@AntTaly) September 26, 2013
Blague du jour : L'ANR promet de relever le taux de succès des appels à projets via… une présélection des projets avant appel.
— Christophe Leterrier (@christlet) September 6, 2013
RT @gaiauniversitas: Ça bouge à l'ANR: plan d’action 2014 http://t.co/gdjFhuBmOl <- ne pas oublier le "quota" de projets par établissements
— Toto Totoro (@TotoroInParis) July 20, 2013
@AlbertineP @MuleDuPape @Fabrice_BM Ne pas oublier la figure symétrique : jouer avec les tutelles pour savoir qui soutiendra
— Toto Totoro (@TotoroInParis) July 20, 2013
@TotoroInParis @MuleDuPape @Fabrice_BM et, grande nouveauté, nous empêcher de postuler pour des financements. LE BONHEUR. #mourir
— Albertine Proust (@AlbertineP) July 20, 2013
@TotoroInParis @MuleDuPape @Fabrice_BM +1000 C'est magique comme ça réussit à être de pire en pire. Vivement la gauche au pouvoir…
— Albertine Proust (@AlbertineP) July 20, 2013
@CelineBon @bianchiniphd 100% ok ac vs! Qt aux post-docs d'attente l'ANR en donnait suffisamt pr que CRIDF ne le fasse pas aussi. 1/2
— I. This Saint-Jean (@IThisSaintJean) June 29, 2013
@ElanNouveau @lazette @JonckheereN @regis_alenda Faut dire qu'un programme non fléché avec ce budget… c'est ridicule.
— Nicoλas (@BeRewt) June 26, 2013
@BeRewt @ElanNouveau @JonckheereN @regis_alenda les retours d'évaluation ne sont pas disponibles?
— lazette (@lazette) June 26, 2013
Nous parlons des déclarations de décideurs de l’ANR et de l’ESF #dhiha5 : les SHS et les Humanities sont en train de disparaître… #dhehess
— Aurélien Berra (@aurelberra) June 12, 2013
marre de l'ANR et la non réactivité de son personnel;j'ai envoyé plus de 10 mails sans réponses et les boites vocales sont saturées #fail
— omalbanate (@omalbanate) May 13, 2013
Belle expression: Maintenir "autant que faire se peut" le budget de l'ANR (C. Borgel,député PS, affaires économiques) http://t.co/tOo1PDgScR
— Jean Bezivin (@JBezivin) May 7, 2013
Depuis sa création en 2005. Sur 2000 projets financés par l'ANR, 700 concernent des projets innovants. #avsyssante
— dagautier (@dagautier) April 23, 2013
"HAL : l'ANR s'engage". Et donc, ça change quoi pour les projets financés par l'ANR ? Mandat de dépôt ? http://t.co/cOFPZuU4r1
— Antoine Blanchard (@Enroweb) April 17, 2013
(work in progress)
=> Faudrait penser aussi à expliquer pourquoi on fait chacun des trucs dans les labos de bio, à quelles contraintes/usages ça correspond. Démêler ce qui relève du personnel/local et ce qui relève du collectif/généralisable/disciplinaire.
=> Regarder quels tics se font aussi dans les labos d’autres disciplines ou environnements de travail.
Amis en SHS, quels sont les 3 outils numériques que vous pensez incontournables dans votre travail ? C’est pour dire à mes étudiants. #merci
— squintar (@squintar) September 17, 2013
(réponses organisées par fonction & publiées au fur et à mesure de leur arrivée) (dans xN, N est le nombre de fois qu’un outil à été cité, x est le signe multiplication :-)
(nombre total de personnes ayant répondu : 11. Merci à @SubstanceM, @Jean_no, @louije, @ephore, @fheimburger, @inactinique @thierrystoehr @mXli1, @infoclio, @lmerzeau, @spouyllau)
– Zotero (x8), grand champion de cette consultation. Sans doute un bon ‘marqueur’ des biais de cette étude :)
– Jstor « a digital library of academic journals, books, and primary sources. » (voir aussi Affaire Swartz contre JSTOR et JSTOR sur Wikipedia)
– Gallica « Plus de 2,5 millions de documents consultables et téléchargeables gratuitement : livres, manuscrits, cartes et plans, estampes, photographies, affiches, revues, … » (x3)
– Google Book = Google Livres (voir la page Wikipedia, ne pas passer à côté des controverses, notamment avec la BNF, ici par exemple) (x2)
– Cairn « Revues de sciences humaines et sociales en texte intégral. » (x2)
– Isidore « Accès aux données et services numériques de SHS » (voir la page WP) (x2)
– Archive.org « The Internet Archive, a non-profit, is building a digital library of Internet sites and other cultural artifacts in digital form. Like a paper library, we provide free access to researchers, historians, scholars, the print disabled, and the general public. »
– Revues.org : « plateforme de revues et collections de livres en sciences humaines et sociales, ouverte aux collections désireuses de publier en ligne du texte intégral. »
– Persée « Site de numérisation rétrospective de revues françaises en sciences humaines et sociales. Texte intégral en mode image et mode texte (OCR). »
– Sudoc « Le catalogue du Système Universitaire de Documentation est le catalogue collectif français réalisé par les bibliothèques et centres de documentation de l’enseignement supérieur et de la recherche »
– HAL-SHS (x2) « destinée au dépôt et à la diffusion d’articles scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, dans toutes les disciplines des sciences humaines et de la société. »
– Thunderbird (libre et gratuit) (x2)
– Firefox (libre et gratuit)
– LibreOffice, OpenOffice (x2), Word ; ReText (éditeur plain text/mark-up) ; Emacs orgmode ; LaTeX
– Un lecteur de flux RSS (feu Google Reader, à remplacer par Feedly ?)
– Twitter \o/
– Gimp (alternative libre et gratuite à Photoshop)
– Twitter (x4) (3 des 4 personnes qui l’ont cité n’ont pas précisé pour quelle fonction, alors je l’ai mis dans la meaningless catégorie de « Réseaux sociaux » (qui n’est pas un usage mais en permet de très nombreux)
– WordPress
– Wikipedia
– Evernote « pour gérer mes lectures, notes en conf, notes en réunion et tout classer avec des tags » (x2)
– Instapaper « A simple tool for saving web pages to read later on your iPhone, iPad, Android, computer, or Kindle. »
– Un langage de programmation (x2) (Processing « …an electronic sketchbook for developing ideas. »,…) ; Arduino « Open-source electronic prototyping platform allowing to create interactive electronic objects. »
– Un shell
– Gephi « interactive visualization and exploration platform for all kinds of networks and complex systems, dynamic and hierarchical graphs. Libre et gratuit.
– Iramuteq : « Interface de R pour les Analyses Multidimensionnelles de Textes et de Questionnaires »
Il me semble pouvoir lire dans ces 2 réponses, une façon de décrire de façon très synthétique le travail du chercheur en SHS :
@squintar @rech_isidore pour trouver, OO pour écrire, HAL pour diffuser
— Stéphane Pouyllau (@spouyllau) September 21, 2013
Cette proposition me fait me dire qu’une façon de définir le travail du chercheur en SHS est le trio « lire les autres, écrire soi-même et diffuser ses travaux ». Dans la suivante, on pourrait dire que le travail de chercheur peut se définir par le trio « écrire, lire, coder » :
@squintar Un éditeur de texte, un gestionnaire de bibliographie, un langage de programmation.
— Louis-Jean (@louije) September 17, 2013
(Louis-Jean qui précise plus loin « et en l’occurrence, sur Mac, je dirais TextMate, BibDesk et Ruby »)
De la matière à réflexion !
Note : évidemment j’ai demandé à Twitter de NE PAS intégrer mon tweet auquel répondent mes correspondants, mais cocher ou décocher la case ne modifie pas le code à inclure, et intègre dans tous les cas mon tweet. Si vous avez une solution, je suis preneuse)
J’en avais entendu parler par la presse en France et j’avais très envie de voir l’expo. Avec une carrière de 2003 à 2011, mondialement célèbre à partir de 2006 et morte à 27 ans, une voix incroyable dans un petit corps malade, Amy me fascinait un peu, sans que je ne me sois intéressée tant que ça à sa personne (ni à sa musique, en fait).
C’est une toute petite expo où il est interdit de prendre des photos (alors que c’est autorisé dans le reste du musée dont je parlerai ailleurs). J’aurais voulu surtout photographier le texte d’introduction qui accueille les visiteurs en guise d’avertissement : ce n’est pas un hommage à un membre particulier de la famille, tous les membres ont la même valeur, ou un blabla du genre…qui te prépare à l’idée que l’expo va précisément être.. un hommage personne (peut-être que je vois de la prétérition partout ?). En même temps, de la part de la famille (en fait, surtout le frère), on s’attend un peu à ça, non ? Ce texte m’a donné un sentiment bizarre, presque de malaise, sans que je puisse l’expliquer plus précisément.
Voici un diaporama de photos ici (pourquoi les journalistes ont le droit de prendre et publier des photos et pas les autres visiteurs ? Surtout vu la qualité de leurs photos, on dirait presque qu’elles sont volées, faites avec un téléphone…)
L’expo tient dans une grande salle d’environ 50 m2, avec plusieurs vitrines contenant des effets personnels de la chanteuse, beaucoup de robes et de chaussures, mais aussi des photos et des objets (disque, bar, sa 1ère guitare, ses livres du Dr Seuss et des Peanuts, passion familiale).
On sent que le frère (qui signe la plupart des textes de l’expo) essaye tout le temps de dédramatiser, de ne surtout pas être trop positif ou nostalgique concernant sa sœur, précisant à 2 reprises qu’elle lui a volé tel objet, que sa guitare ne valait pas un clou mais qu’elle n’utilisait que celle-là, etc. Bizarre. Ou alors il n’est vraiment pas gentil, à essayer de faire le rigolo comme ça.
Les 3 éléments qui m’ont le plus intéressée :
– la dissertation que Amy a écrit pour candidater à l’école de théâtre Sylvia Young. Elle n’a que 12 ans (je crois), et c’est super mûr et personnel. Elle dit qu’elle veut chanter pour que les gens oublient leurs soucis pendant quelques instants.
– la carte de Londres où sont épinglés à leur lieu précis des photos des lieux importants pour elle : la maison de sa grand- mère, la maison où elle a grandi, son école, Camden où elle a choisi de vivre et où elle est morte (et où se trouve le Musée juif). J’aime les cartes, et c’est un bon usage qui en est fait.
– la liste de ses chansons préférées, liste faite à la main quand elle était gamine. Mignonne écriture de gamine, chansons grands classiques du jazz…influence familiale.
Le plus gênant dans l’expo, c’est le silence total sur son mariage houleux, sur son addiction à diverses drogues dures, ses cures de désintoxication (dont a été inspirée la chanson Rehab par laquelle j’ai dû entendre parler d’elle la 1ère fois), et son alcoolisme…qui finira par la tuer. C’est gênant, voire carrément insupportable. L’autre chose qui m’a dérangée, c’est de lire autant de textes assez personnels mais pas très intéressants du frère. Ça donne l’impression qu’il s’est fait plaisir, qu’il s’est fait sa petite expo, et raconte un peu sa vie. Enfin, le site web de l’expo dit « Amy was close to her family and had a strong sense of her Jewish roots and heritage. » Je ne sais pas, mais en tout cas l’expo ne démontre pas vraiment la 2ème partie de la phrase…
Vu le public croisé dans le musée, l’expo a permis de faire venir au Musée juif des gens qui n’y seraient pas allé sinon. Ce qui est une bonne chose, parce que le musée vaut vraiment le détour, pour le coup. Surtout avec des enfants. Voir le billet suivant, quand j’aurais réussi à me dépatouiller avec mes photos et Gimp.